Abolir les partis politiques : faire écho à la pensée de Simone Weil

Jacques Lazure - Abolir les partis politiquesBien que la parution de mon livre Abolir les partis politiques date de huit ans déjà, il demeure toujours d’actualité. En témoignent les révélations de la Commission Charbonneau qui démontrent comment plusieurs firmes de génie-conseil et maintes compagnies d’entrepreneurs en construction ont été poussées à la corruption et à la collusion par la nécessité de financer largement les partis politiques.

Mais au-delà de cet état de fait conjoncturel, l’abolition des partis politiques s’impose en tout temps, de par leur nature elle-même. Les partis politiques, par leur propre structure, asservissent la liberté d’esprit et ne peuvent rechercher comme tel le bien commun de la société.

L’analyse développée dans mon essai Abolir les partis politiques rejoint ainsi la pensée d’une grande philosophe française, Simone Weil, qui prônait déjà, dès le début des années 1940, la disparition des partis politiques. Elle affirmait entre autres, dans Note sur la suppression générale des partis politiques, que « la première fin et, en dernière analyse, l’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. » Elle ajoutait aussi que « les partis politiques sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. »

Simone Weil n’est pas une personne à la pensée quelconque. Albert Camus écrivait en 1951 que « Simone Weil est le plus grand esprit notre temps. » D’autres éminents penseurs français le proclamaient aussi. La France redécouvre présentement Simon Weil. Laure Adler a publié en 2008 un livre sur elle, intitulé L’insoumise, aux Éditions Actes Sud.

La pensée déployée dans Abolir les partis politiques se trouve de la sorte en bonne compagnie!

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